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«Les difficultés et les énigmes de l’œuvre de Jacqueline B. sont parmi les plus excitantes qu’un œil vivant puisse chercher à résoudre». Philippe Dagen

Jacqueline B., née en 1928 à Perpignan dans un contexte familial compliqué, se met à peindre et dessiner au début des années 50. Découverte en 1964 par Jean Dubuffet, qui fut son premier collectionneur, elle est décrite dans le texte qu’il lui consacre alors comme souffrant « d’anomalies », cependant « intelligente », mais aussi « instable » et « révoltée », tandis « qu’elle se plaît dans la compagnie d’enfants et se complaît à être traitée en enfant ».

Cette dernière observation n’étant certainement pas neutre pour qui se penche sur le style si caractéristique de la production de Jacqueline B.

Et pourtant, cette classique de l’art brut ne devrait-elle sa renommée qu’au fait que son œuvre serait en quelque sorte le chaînon manquant entre deux polarités fameuses qui aimantent ce champ, à savoir l’art des fous et l’art des enfants ? Quand tant d’artistes cherchent avec force à se libérer du surplus de leur technique, de l’encombrement du savoir artistique, pour retrouver de la spontanéité, voire de la vérité ; quand tant d’entre eux tentent de se muer péniblement en génies infantiles, Jacqueline B. – libérée de ces lests - opère avec la facilité d’une enfant géniale. Mais attention, comme le note Philippe Dagen dans l’étude qu’il lui consacre, « L’enfance de l’art est un mythe commode. », et la contemplation minutieuse de ces œuvres ne suffit ni à les épuiser, ni à les circonvenir.

Et si, à première vue, «La vie est là, simple et tranquille», les choses n’y sont simples qu’en apparence et tranquilles qu’en surface. L’invention, la liberté formelle, la fièvre parfois, y sont partout présentes. Car il y a là un langage et une manière plus élaborés qu’il n’y paraît. Sans compter qu’il est difficile – pour ne pas dire fallacieux - de ne pas tenir compte «d’où nous parle» Jacqueline B.. Du reste, nous parle-t-elle, ou assistons-nous à l’un de ces brillants soliloques si coutumiers dans l’art brut ?

Celle dont le travail fut exposé au Musée des Arts Décoratifs, à Paris, dès 1967 et, plus récemment, au Kunstforum de Vienne, semble en tout cas répondre, sans le savoir, à l’invitation de Nicolas de Staël : « une peinture devrait être à la fois abstraite et figurative ». D’ailleurs, la jubilation des formes, la candeur des couleurs – franches, jamais mélangées, à la manière des fauves – la mise en tension des éléments de la composition, tout ceci n’est que peu tributaire d’une pulsion infantile. Mais alors, d’où cela vient-il ?

Et Philippe Dagen de conclure : « Les difficultés et les énigmes de l’œuvre de Jacqueline B. sont parmi les plus excitantes qu’un œil vivant puisse chercher à résoudre ».

vue de l'exposition *jacqueline b : l'indomptée*, christian berst art brut, paris, 2020. - © christian berst art brut, christian berst — art brut
Vue de l'exposition *Jacqueline b, l’indomptée*, christian berst art brut, Paris, 2019. - © christian berst art brut, christian berst — art brut
vue de l'exposition *jacqueline b : l'indomptée*, christian berst art brut, paris, 2020.  - © christian berst art brut, christian berst — art brut
Œuvres
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sans titre - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1970
32 x 23.9 cm
sans titre - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1970
31.5 x 24.3 cm
sans titre - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1963
31.3 x 24 cm
sans titre - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1956
31.42 x 24.3 cm
sans titre - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1960
31.5 x 24.5 cm
sans titre, 1970, gouache sur papier, 24 x 32 cm - © christian berst — art brut
Jacqueline B sans titre, 1970
31.7 x 23.8 cm
Artiste
Jacqueline B
jacqueline b, 1960. - © christian berst — art brut

Découverte par Jean Dubuffet, qui fut son premier collectionneur et critique, elle s’est vue consacrer un essai, en 2019, par Philippe Dagen, qui considère que « les difficultés et les énigmes de l’œuvre de Jacqueline B. sont parmi les plus excitantes ». À partir des années 50, et durant les deux décennies de sa production, elle fait preuve d’une inventivité remarquable. Passant avec une maestria déconcertante de la gouache aux crayons de couleur, de la figuration à l’abstraction, de la narration à la contemplation. Celle dont le travail fut exposé dès 1967 au Musée des Arts Décoratifs à Paris, et, en 2019, au Kunstforum de Vienne, fait aujourd’hui figure de classique.

Catalogue
Jacqueline B L’indomptée
Catalogue publié à l'occasion de l'exposition *Jacqueline B: l'indomptée*, christian berst art brut, Paris, 2019. - © christian berst — art brut

Préface : Philippe Dagen
Avant-propos : Christian Berst.
Publié à l’occasion de l’exposition Jacqueline B. : l’indomptée, du 30 novembre 2019 au 18 janvier 2020.

Revue de presse
visitez les expositions virtuelles de la galerie christian berst
Cécile D., Sortir à Paris. Le 3 avril 2020.
jacqueline b. l’indomptée
Bénédicte Philippe, Télérama Sortir. Le 2 janvier 2020.
in pictures - notre sélection parmi les expositions dans les galeries du marais à paris
Jorge Sanchez, Artnewspaper édition Française. Le 30 novembre 2019.
l’indomptée
La Rédaction, Parisart. Le 27 novembre 2019.
jacqueline b

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